Les Anis de Flavigny

Douze ans, pas franchement beau, Matthieu ne fiche rien à l’école. À l’occasion, il chaparde. « On n’en fera jamais rien », se lamente sa grand-mère. Tout le village est bien de cet avis. Arrive Manon. Ils ont le même âge. Lui, éclatant de santé ; elle, gravement malade : leucémique. Pour amener un sourire sur ses lèvres pâles, il lui fallait des cadeaux : des bonbons, un collier, un briquet – tous volés, bien sûr. Et, parce que Marion lui a dit qu’elle se sentait mieux lorsqu’elle avait communié, un jour il va trop loin. Le ciboire et les hosties disparaissent. Scandale dans ce hameau de Corrèze ! Cinq années dans un centre d’éducation surveillée, et Matthieu est libre. Il n’a cessé de penser à Marion ; il la retrouve. La maladie n’a pas abandonné la jeune fille ; Matthieu ne l’abandonnera pas non plus…

Anis de Flavigny, pastilles Vichy, roudoudous, coco-boer, smarties, sucettes Chupa Chups... Les bonbons sont des morceaux d'enfance à forte charge érotique. Le plaisir des yeux précède celui, quasi orgasmique, de la dégustation.Sans oublier les petits bonheurs offerts par l'emballage:ici,une adorable boîte de métal;là,un tatouage dissimulé dans du papier. Ce livre offre une synthèse de l'épopée historique des bonbons et des habitudes sucrées de New-York à New Delhi en passant par Paris,Tokyo ou Londres... Ou comment les confiseries d'antan ont fait place aux Candy bars à succès. Dégustez ce livre comme vous le feriez d'une poignée de douceurs choisies dans une confiserie:lentement sans vous sentir coupable...

Peintre pastelliste et auteur des Orgues de glace (éditions Viviane Hamy, 2008), Pierre Skira va à la rencontre d'une obsession toute personnelle : les bonbons du monde, dont il s'est fait le collectionneur. « Le bonbon excédera toujours ses propres rivages de papier froissé et de senteurs fugaces, à la rencontre des chimères, des fantaisies, des fables. C'est un destin étrange pour une modeste friandise que de marquer les étapes d'une vie. Au détour d'un désir, d'un caprice, d'une lubie, le bonbon répond présent, et s'il fut à l'aube de la vie un délice rare, il gagne sa place, gonflé d'orgueil et fier de ses apparences les plus clinquantes et les plus attirantes. » Habitué des confiseries, Pierre Skira est un amateur revendiqué de bonbon. Sous toutes ses formes. Issu de toutes les contrées du monde. Avec ou sans colorants, classique ou extravagant, acidulé ou cristallisé, croquant ou fondant.

Le jeune Charlie (adorable Freddie Highmore) vit avec sa famille pauvre mais formidable, tout près de l'immense usine qui fabrique le meilleur chocolat du monde. Depuis des années, personne n'est entré ou sorti de cet endroit mystérieux. Aussi, lorsque Willy Wonka (Johnny Depp), son directeur, annonce que ceux qui dénicheront les cinq tickets d'or cachés dans ses tablettes de chocolat gagneront le droit de visiter l'usine, Charlie, comme des milliers d'enfants, se prend à rêver. Comme l'a fait très justement remarquer le producteur Richard D. Zanuck, il est difficile ici de savoir où finit l'univers de Roald Dahl (auteur du roman) et où commence celui de Tim Burton.

L'histoire de toutes ces friandises, et des plus célèbres en particulier, est accompagnée de recettes classiques ou originales pour réveiller de bons souvenirs.

En février 1843, un gigantesque séisme raye de la carte la ville de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Joseph y perd la mère de son fils Toussaint. Tous deux fuient le chaos tout autant que leur misérable condition d'esclaves dans les plantations de canne à sucre pour gagner clandestinement la métropole, terre de liberté. Marseille, où ils débarquent, est un vaste chantier, notamment le port qui doit accueillir les navires de commerce de plus en plus nombreux du fait de son immense rayonnement. Joseph trouve du travail dans une raffinerie du quartier Saint-Charles, une des dernières à traiter le sucre à l'ancienne. Affranchi par son patron, il découvre la douloureuse condition ouvrière en tant que « sang-mêlé » dans un monde de Blancs. Il tentera pourtant sa chance dans une ville où l'industrialisation et la machine à vapeur permettent tous les espoirs mais où s'opposent farouchement partisans et adversaires de l'esclavage.