Abbaye de Saint-Amant-de-Boixe

Archéologique et historique - Date de l'édition originale : 1879 - Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.

Les abbayes bénédictines présentent une très grande diversité stylistique que l'on doit à l'ancienneté de l'Ordre et aux influences régionales. Cependant, s'il est difficile de définir un style bénédictin spécifique, on reconnaît à travers l'organisation ecclésiale de chaque église et de chaque monastère, les exigences communes de la Règle de saint Benoît. En France, comme dans l'ensemble de l'Europe occidentale, l'abbaye bénédictine est au centre de la vie spirituelle, intellectuelle et culturelle au Moyen Age. Les moines sont isolés du monde, mais n'en sont pas coupés. Situées sur les voies importantes, les abbayes bénédictines sont bien souvent à l'origine de bourgs florissants, surtout si elles sont placées sur une des routes menant à Saint Jacques de Compostelle. Gardiennes d'importantes reliques, elles attirent de nombreuses foules de fidèles. Aujourd'hui, les abbayes et prieurés de l'Ordre bénédictin ponctuent le paysage français de leurs clochers élancés ou de leurs bâtiments massifs. Certains encore occupés par des communautés monastiques, tel que Saint-Benoît-sur-Loire, témoigne aujourd'hui de la sagesse d'une règle vieille de 1500 ans.

Une église est d'abord un édifice construit pour accueillir le culte chrétien. La plupart de ses dispositions sont conditionnées par ce rôle premier. Mais elle est aussi le lieu du rassemblement de la communauté des fidèles, au coeur de la société. Elle peut être l'endroit où convergent et se rassemblent les pèlerins, le centre administratif et spirituel d'un diocèse ou le choeur de la vie d'un monastère. Il y a en effet plusieurs types d'églises dont les formes ou les dispositions varient selon leur importance et leur rôle. Ce livre fournit quelques clefs pour comprendre ces édifices et la fonction des différents éléments qui les composent, du Moyen Âge à aujourd'hui. Conseiller scientifique à l'INHA de 2008 à 2012 puis membre de l'Institut Universitaire de France, Jean-Marie Guillouët enseigne l'histoire de l'art à l'université de Nantes depuis 2002. Ses travaux ont porté sur la sculpture et l'architecture des XIVe et XVe siècles en France ainsi qu'au Portugal. Il travaille actuellement sur l'histoire sociale et culturelle du geste technique dans les métiers artistiques et artisanaux à la fin du Moyen Âge.