Paris au fil de l’eau

Le rôle joué par la Seine dans le développement de Paris est évident. Besoin d'eau, désir de protection : un fleuve au cours relativement sage répond à cela. Même si peu de restes vraiment anciens sont parvenus jusqu'à nous et si les quêtes des archéologues, sur une site trop urbain donc trop bouleversé, sont un peu décevantes, il est vraisemblable que la terre que nous foulons a servi de lieu d'habitation à de nombreux humains depuis la nuit des temps, Laissons aux spécialistes les recherches passionnées pour savoir si les premiers feux se sont situés rive gauche, rive droite ou dans l'«île», ou partout. De toute façon, le problème du franchissement du fleuve s'est très vite posé. Gué, tronc d'arbre, bac primitif, nage... tout a dû précéder le premier pont, sans doute flottant, nous n'en savons rien. L'été, la Seine plus large qu'aujourd'hui, mais moins profonde, n'avait qu'un tirant d'eau d'un mètre, au lieu des trois mètres vingt que nous lui connaissons. L'histoire nous rapporte des ponts en bois qui tôt ou tard s'écroulaient, rongés par l'eau, emportés par les crues, cédant sous les charges, heurtés par les chalands. Les catastrophes furent nombreuses, les constructions partant avec le courant, les maisons qu'on y avait édifiées suivant le même sort avec une partie de leurs habitants. Le destin n'oubliait pas les passants et les charrois qui avaient le tort de se trouver là au mauvais moment.

Le rôle joué par la Seine dans le développement de Paris est évident. Besoin d'eau, désir de protection : un fleuve au cours relativement sage répond à cela. Même si peu de restes vraiment anciens sont parvenus jusqu'à nous et si les quêtes des archéologues, sur une site trop urbain donc trop bouleversé, sont un peu décevantes, il est vraisemblable que la terre que nous foulons a servi de lieu d'habitation à de nombreux humains depuis la nuit des temps, Laissons aux spécialistes les recherches passionnées pour savoir si les premiers feux se sont situés rive gauche, rive droite ou dans l'«île», ou partout. De toute façon, le problème du franchissement du fleuve s'est très vite posé. Gué, tronc d'arbre, bac primitif, nage... tout a dû précéder le premier pont, sans doute flottant, nous n'en savons rien. L'été, la Seine plus large qu'aujourd'hui, mais moins profonde, n'avait qu'un tirant d'eau d'un mètre, au lieu des trois mètres vingt que nous lui connaissons. L'histoire nous rapporte des ponts en bois qui tôt ou tard s'écroulaient, rongés par l'eau, emportés par les crues, cédant sous les charges, heurtés par les chalands. Les catastrophes furent nombreuses, les constructions partant avec le courant, les maisons qu'on y avait édifiées suivant le même sort avec une partie de leurs habitants. Le destin n'oubliait pas les passants et les charrois qui avaient le tort de se trouver là au mauvais moment.