Par Olivier Salon, comédien et écrivain, membre de l’Oulipo.
La Peinture à Dora de François Le Lionnais, l’un des textes les plus courts et frappants écrits durant la deuxième guerre mondiale, expose les conditions dans lesquelles l’auteur, déporté au camp de Dora en 1944, parvient à s’évader mentalement par la seule force de l’évocation d’un grand nombre de tableaux, très souvent du Louvre. Il les décrit et les commente minutieusement à ses compagnons d’infortune ou bien, seul, provoque mentalement des collisions, dialogues et communications entre plusieurs œuvres.